Emmanuel Macron prône une “coalition internationale” contre le Hamas. Mais comment faut-il comprendre cette proposition ?

C’est sans doute l’idée la plus surprenante énoncée lors de la visite d’Emmanuel Macron en Israël : le président de la République s’est dit en faveur d’une coalition internationale pour lutter contre le Hamas, à l’image de celle existant déjà contre Daesh.

Israël-Hamas : une logique à relier les luttes

"Cela ne m’a pas surpris, cela me semble très logique, réagit le Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU. Le Hamas, Daesh, Al Qaida sont des idéologies mortifères qui veulent nous détruire. Il existe une coalition au Moyen-Orient pour lutter contre Daesh, qui date de 2014, du califat. Il y a une certaine logique à relier les luttes contre cette idéologie de par le monde. Qu’elle soit au Sahel ou dans la bande de Gaza."

"Il y a une certaine logique à étendre une initiative contre l’une de ces menaces à l’ensemble des menaces." Pour autant, est-ce réalisable, des pays arabes faisant partie de la coalition contre Daesh ? "Le sujet est de l’étendre non seulement géographiquement et en intervenants. C’est une bonne idée également de mettre un certain nombre de pays devant leurs responsabilités."

Macron prône une 'coalition internationale' contre le Hamas : "Cette idée me paraît logique. Comme Daesh et Al-Qaïda, le Hamas, c'est une idéologie mortifère qui veut nous détruire", @trinquand dans le #GrandMatinhttps://t.co/WZeoeeZ4pf pic.twitter.com/WipnIfQ7vM

— Sud Radio (@SudRadio) October 25, 2023

D'abord réunir du renseignement

"L’objet du voyage du président Macron en Israël, puis en Palestine puis à Amman est de bien séparer la défense de la Palestine, qui est une cause qui doit être soutenue, avec la création d’un état palestinien, et la lutte contre le Hamas, un groupe terroriste qui ne veut que détruire. Passé les émotions actuelles, il faut qu’un certain nombre de pays se situent face à cette lutte à mener, souligne le Général Dominique Trinquand. Comme toujours, avec ces idées jetées sur la table, la vraie question est leur mise en œuvre."

La France intervient déjà militairement en Irak. Pourrait-elle envoyer des troupes sur place ? "Non, je ne pense pas. Cette coalition a d’abord vocation à réunir du renseignement. Ensuite, les modalités d’action directe vont dépendre des pays. Alors qu’elle intervenait au Sahel, et en soutien du Nuigéra et du Tchad contre Boko Haram, il paraît assez peu probable que la France intervienne dans la bande de Gaza."

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